4. Marie MARTIN, une âme très aimante

MM
(c) sanctuaire de Lisieux

Marie MARTIN
Article 4- Janvier 2022- Venue des reliques de la Famille MARTIN

Une âme très aimante
Marie MARTIN, Sœur Marie du Sacré Cœur,
(1860-1940), sœur de Sainte Thérèse de Lisieux

Marie, l’ainée de la famille Martin, est née le 22 février 1860. Elle est baptisée le jour même en l’église Saint Pierre de Montsort, quartier de la ville d’Alençon. À 8 ans, elle fait sa rentrée scolaire avec sa sœur Pauline. Elles sont confiées au pensionnat de la Visitation au Mans (Sarthe).

Le 2 juillet 1869 Marie reçoit sa 1ère Communion à la chapelle de la Visitation puis sa Confirmation la même année.  

Marie très attachée affectivement à sa famille, est aussi une petite fille indépendante et le restera, elle n’aime pas obéir et préfère vivre par elle-même ses propres expériences.
Un jour à la Messe au moment de l’élévation, elle voit tout le monde s’incliner, elle préfère regarder ; « je suis bien libre » se dit-elle. Elle regarde la Sainte Hostie et elle sentit une impression de douceur et de paix.

Le 02 août 1875, elle quitte le pensionnat de la Visitation en récoltant 6 premiers prix. 
En 1882, alors que sa chère sœur Pauline entre au Couvent, Marie décide de rencontrer par curiosité, un saint père jésuite, le Père Pichon qui devînt son directeur de conscience. Elle lui dit «Mon père je viens vous trouver car j’y suis poussée irrésistiblement. Pourquoi ? Je n’en sais rien.» Il la questionne sur sa vocation éventuelle et termine l’entretien en lui disant : «J’espère bien vous donner à Jésus». Marie dira qu’à partir de cet instant elle est prise «dans ses filets…filets de la miséricorde».

Le 13 mai 1883, Marie soigne Thérèse tombée gravement malade après le départ de Pauline pour le Carmel. Après sa guérison, Marie comprend que Thérèse a été guérie par le sourire de la Vierge. Pour décrire la charité de sa sœur, Sainte Thérèse écrivit : « Marie était toujours auprès de mon lit, me soignant et me consolant avec la tendresse d’une Mère. Jamais elle ne témoigna le plus petit ennui et cependant je lui donnais beaucoup de mal, ne souffrant pas qu’elle s’éloigne de moi. Il fallait bien cependant qu’elle aille au repas avec Papa, mais je ne cessais de l’appeler tout le temps qu’elle était partie ; Victoire qui me gardait était obligée d’aller chercher ma chère « Mama » comme je l’appelais… Lorsque Marie voulait sortir, il fallait que ce soit pour aller à la messe ou bien pour voir Pauline ; alors je ne disais rien », écrit Thérèse dans Histoire d’une âme. Ou encore « Léonie était aussi bien bonne pour moi, essayant de m’amuser de son mieux, moi je lui faisais quelquefois de la peine car elle voyait bien que Marie ne pouvait être remplacée auprès de moi… »

Entre 1885 et 1886, Marie devient la confidente des scrupules de Thérèse avant de devenir le 15 octobre 1886 Sœur Marie du Sacré-Cœur au Carmel de Lisieux.
En décembre 1894 Marie incite Mère Agnès de Jésus (sa sœur Pauline) à demander à Thérèse d’écrire ses souvenirs d’enfance.
En juin 1895, la petite Thérèse, carmélite avec Marie au Couvent de Lisieux, lui propose son offrande à l’Amour Miséricordieux, Marie hésite, elle ne veut pas courir à l’holocauste, ni jouer à la grande âme et pourtant elle reconnait en Thérèse une Sainte. Elle lui demande des explications avant d’accepter et Thérèse lui répond : « C’est de voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’aie en sa miséricorde. Voilà mon seul trésor ne serait-il pas le vôtre ? »

Entre le 8 et le 17 septembre 1896, Marie demande à Thérèse de mettre par écrit sa petite doctrine (Manuscrit B).
En mai 1897, suite à un entretien avec Marie, Thérèse écrira le poème « Pourquoi je t’aime, ô Marie »
Le 8 mars 1937 gravement malade Marie reçoit l’Extrême-Onction.
Le 19 janvier 1940 Marie meurt à 80 ans au Carmel de Lisieux.

C’est finalement le poème « Le portrait d’une âme que j’aime » offert à Marie par Thérèse en 1895 pour la fête du Sacré-Cœur qui au fond la décrit le mieux, en voici un extrait :

« Moi  je connais, une âme très aimante
Ayant reçu du Ciel une sublime Foi
Rien ne peut ici-bas ravir cette âme ardente :    

Il n’y a que Jésus qu’elle nomme son Roi »

Pour en apprendre plus sur la vie de Marie Martin vous pouvez consulter
– le cahier autobiographique écrit par Marie :
https://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/chez-marie/autobiographie-de-marie 
– un extrait de la biographie écrite par le Père Piat :
https://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/marie-martin

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