7. Céline MARTIN, l’intrépide

(c) sanctuaire de Lisieux

Céline MARTIN
Article 7- Avril 2022- Venue des reliques de la Famille MARTIN

L’intrépide
Céline MARTIN, Sœur Geneviève de la Saint Face,
(1869-1959), sœur de Sainte Thérèse de Lisieux

Céline voit le jour à Alençon en 1869, septième de la famille Martin. Décidée et volontaire dès son plus jeune âge, elle est pleine de vie. L’ambiance de piété à la maison la marque pour toujours. Quand Thérèse nait, les deux petites filles deviennent inséparables. Hélas, madame Martin meurt en 1877. Céline s’attache toujours plus à son père et choisit sa grande sœur Marie comme mère. Mais c’est Pauline qui s’occupera surtout d’elle. La famille s’installe à Lisieux. Elle entre à l’école de l’abbaye. C’est une très bonne élève, sauf en arithmétique. Esprit curieux de tout, elle aime approfondir. Sa première communion en 1880 la marque profondément. Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est la vie de famille intense qu’on vit aux Buissonets. Son talent de dessinateur se précise. Mais, à nouveau, tout va changer : Marie et Léonie choisissent la vie religieuse. Céline qui vient de finir ses études prend plus de place dans la vie de la maison.

Elle s’interroge : quel sera son avenir ? En attendant, son père spirituel, le père Pichon, l’encourage à vivre une vie eucharistique. D’ailleurs, alors que cela ne se fait pas, elle communie chaque jour. L’accueil des pauvres la touche si fort qu’elle demande bien souvent leurs bénédictions. Thérèse et elle sont devenues des sœurs d’âme qui partagent tout. Le carmel l’attire, mais comprenant que Thérèse est prête, elle se sacrifie et choisit de rester pour accompagner son père que la maladie envahit.  

Une demande en mariage perturbe sa résolution : où est ma vocation ? Son père voudrait favoriser son talent de peintre. C’est alors qu’elle peut enfin affirmer son vrai désir : entrer au carmel. La maladie de son père s’aggrave. Il faut le placer au Bon Sauveur de Caen. Épreuve terrible pour Céline qui doit rentrer à Lisieux. Malgré sa peine, elle peint, elle lit Saint Jean de la Croix et Platon et des revues scientifiques. Elle découvre la photographie, étudie la Bible. Dès qu’elle le peut, elle visite son père qui s’éteint en 1894. Le carmel de Lisieux hésite à recevoir une quatrième fille Martin. Le père Pichon aurait bien voulu lui confier une mission au Canada. Finalement, elle rejoint ses sœurs au carmel. Elle sera sœur Geneviève de la Saint Face. Elle touche au bonheur. Mais bientôt, cet esprit libre et indépendant se confronte à la rigueur de la vie commune. Elle doit combattre son amour propre aidée par Thérèse qui accompagne les novices. Bientôt c’est elle qui devient l’infirmière de sa petite sœur jusqu’à sa mort.  

A partir de celle-ci, elle se fera la zélatrice infatigable de la petite voie spirituelle de Thérèse, incompris de certains. Elle écrira plusieurs livres la concernant qu’elle illustre de ses superbes photos et de ses tableaux. Elle favorisera la publication des manuscrits autobiographiques qui révèleront la profondeur spirituelle de sa sœur. Quel bonheur pour elle quand le pape Benoit XV en proclamant l’héroïcité des vertus de Thérèse, retiendra surtout la petite voie. Le carmel la détache pour veiller sur la mémoire de sa petite sœur. Elle entretient une formidable correspondance avec le monde entier. Elle veille à l’aménagement de la nouvelle basilique. Par ailleurs, elle se passionne pour la Bible et profite du renouveau biblique qui permet de rentrer dans l’intimité de la vie du Sauveur. Elle défend la mémoire de son père combattant l’opinion de ceux qui pensent qu’il est tombé malade parce que ses filles l’avaient abandonné et dépose pour la béatification de ses parents. Elle peint une superbe saint Face, inspirée du Saint Suaire. Après une longue agonie, elle s’éteint le 25 Février 1959. Nourrie de la Bible et de la petite voie, une seule conviction l’habite : Dieu est Amour.

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