Pour la fête d’aujourd’hui, qui est la Saint Joseph, je vous propose une prière qui est inspirée par le “Je vous salue Marie”.
Je vous salue, Joseph,
Vous que la grâce divine a comblé.
Le sauveur a reposé entre vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus,
l’enfant divin de votre virginale épouse est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,
priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort.
Un petit commentaire :
Saint-Joseph a eu une vie bouleversée : Marie lui était promise, il devait se marier il aurait dû “faire un enfant” ou plusieurs à Marie. Mais le Seigneur lui a fait savoir qu’il allait s’occuper de de la croissance de l’éducation d’un enfant qui ne viendrait pas de lui, mais”d’Ailleurs”.
Les quatre évangiles, ne conservent aucune parole de Saint-Joseph, mais seulement le témoignage de son obéissance, de sa docilité, et de sa tendresse à l’égard de Marie. Il sera un bon époux et un bon père, mais pas tout à fait comme il l’avait prévu…
Comme beaucoup de familles à travers le monde, il devra emmener Marie et son petit enfant en exil en Égypte pour fuir la persécution.
Plus tard, Jésus sera connu comme le fils du charpentier, ce qui veut dire dans la langue de cette époque-là qu’il était lui-même charpentier. Nous pouvons imaginer Joseph apprenant patiemment le métier à Jésus.
Vous savez, un menuisier un charpentier c’est quelqu’un qui est très précis parce qu’il doit ajuster les différentes pièces de bois, et il n’a pas le droit à l’erreur. Nous pouvons imaginer Saint-Joseph pratiquant son métier d’imaginer comment, de la même façon, il s’ajustait lui-même à la volonté de Dieu, aux affections humaines, aux amitiés, aux nécessités familiales.
Il croit de tout son être de tout son cœur en ce Dieu qui a fait des merveilles à travers l’histoire du peuple auquel il appartient. Il a confiance dans les petites comme dans les grandes choses.
Nous pouvons lui demander, surtout en ces temps difficiles, d’intercéder pour nous car il a dû faire face aux imprévus angoissants, simplement, sans parler beaucoup mais en agissant.
Quelquefois nous nous avons tendance à beaucoup parler, à contester à maugréer, à argumenter et agir peu…
… alors pour ne pas trop parler, j’arrête mon commentaire ici !
Voici les passages de l’évangile où nous trouvons Saint-Joseph :
-Matthieu, chapitre 1, 18-25 ( annonce à Joseph).
-Luc 2, 1-40 ( naissance de Jésus à Bethléem et présentation au temple)
-Matthieu 2, 13-23 ( exil en Égypte et installation à Nazareth)
-Luc 2, 41-52 ( à 12 ans Jésus “fait sa fugue” au temple).
Chers catéchumènes,
Je vous propose aujourd’hui le Psaume 90. Dimanche dernier nous l’avons chanté et prié à l’église saint Nicolas vers la fin de la matinée.
C’est un psaume, c’est-à-dire une poésie biblique. On peut le chanter, mais on peut aussi le déclamer comme un beau poème. Ne le lisez pas dans votre tête, mais au moins à voix basse. Ne cherchez pas non plus à tout comprendre. Cela fait plus de 2000 ans qu’il est prié par les Juifs. Et il a été prié par Jésus. Laissons-nous saisir par le langage très concret qui invite à la confiance ! Surtout en ces temps troublés.
D’ici ce soir, vous trouverez ce Psaume, slamé par votre serviteur sur la chaine suivante: Mycathomeaux https://www.youtube.com/channel/UC9-zBY6c7X3l__NVJvixxBA/
Psaume : 90
1 Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
2 je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »
3 C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique ; *
4 il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.
5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole au grand jour,
6 ni la peste qui rôde dans le noir,
ni le fléau qui frappe à midi.
7 Qu’il en tombe mille à tes côtés, +
qu’il en tombe dix mille à ta droite, *
toi, tu restes hors d’atteinte.
8 Il suffit que tu ouvres les yeux,
tu verras le salaire du méchant.
9 Oui, le Seigneur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Haut ta forteresse.
10 Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
11 il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
12 Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres ;
13 tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.
14 « Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
15 Il m’appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve.
« Je veux le libérer, le glorifier ; +
16 de longs jours, je veux le rassasier, *
et je ferai qu’il voie mon salut. »
Quelques notes :
Verset 3 : « la peste maléfique » : nous pouvons penser bien-sûr au coronavirus, mais aussi à tout ce qui « empeste » notre vie et celle des autres : le découragement, la colère, l’orgueil, la jalousie, les disputes, le mensonge, les tentations diverses et variées… Et peut-être en cette période de confinement des moments d’exaspération familiale, l’impatience, la tentation de la destruction…
Verset 4 : « sous son aile » : Dieu n’est pas loin de nous, il nous habite, mais il nous enveloppe de sa tendresse. Laissons-nous envelopper et bercer par Lui…
Verset 7 : cela ne veut pas dire qu’on est seul au monde ! et qu’il faut se replier sur soi en attendant que ça passe ! Au contraire, nous avons la grâce et la chance de savoir qu’en Jésus-Christ, Dieu se donne à nous. Nous en faisons profiter les autres. Et en cette période de où visiblement nous ne pouvons pas « faire » grand-chose, la prière, la patience et les petits services qu’on peut se rendre sont extrêmement précieux ! Et n’oubliez jamais que ce qui nous parait tout petit est très grand aux yeux du Seigneur quand il s’agit d’aimer !
Verset 11 : ce verset a été utilisé par le diable pour tenter Jésus (Evangile selon saint Matthieu, 4, 5-7). « Jette-toi en bas car il est écrit… » Jésus a répondu par cette phrase tirée de la Bible : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ». Nous faisons confiance en Dieu, nous savons qu’il ne nous abandonne pas. Mais sachons que certains discours que nous entendons ici où là, du style : « Pas besoin d’obéir aux consignes, si nous prions, il ne nous arrivera rien… » cela est non seulement un pêché envers les plus fragiles que des conduites irresponsables peuvent contaminer, mais c’est aussi tenter Dieu.
Bref, vous êtes, chers catéchumènes dans le cœur du Seigneur Jésus, sous ses ailes, et à l’abri en Lui. Et si nous ne pouvons pas vivre ce carême et la fête de Pâques comme nous l’aurions rêvé, confiance ! Le Salut est là et nous le célébrerons ensemble, tôt ou tard.
P.Thierry Leroy